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Entretien avec José Carlín Pérez, fondateur des éditions En Exergue

Pouvez-vous nous présenter les éditions En Exergue ?

Cette maison d’édition se veut le lieu de la littérature de sport. Notre ambition (mais pas notre prétention) est de permettre à des auteurs de s’épanouir à travers des récits autour du champ sportif. Nous privilégions d’abord les œuvres de fiction sans nous interdire d’autres domaines si tant est que le texte nous plaise et que nous ayons envie de le défendre. Il nous arrive donc aussi de publier des beaux livres comme c’est le cas récemment de « 10 faubourg-Montmartre » qui est un magnifique témoignage de première main écrit par l’association des Anciens de L’Équipe sur ce que fut l’aventure de ce journal à ses débuts à cette adresse au cœur du Paris de l’imprimerie et des médias.

À l’occasion de la rentrée littéraire, j’ai souhaité publier un texte moderne « 21 virages » de Fred Poulet) et un texte de référence (« La ligne droite » d’Yves Gibeau), ce qui est une façon de montrer combien cette maison se veut un pont entre les Modernes et les Anciens. Car c’est aussi ça En Exergue, permettre de comprendre la littérature de sport à travers des publications qui font honneur au genre soit en le consacrant soit en le réinventant. Pour pareille aventure, je suis accompagné d’une attachée de presse (Valérie Guiter) et d’une responsable de fabrication (Hélène Vaultier), c’est peu finalement pour produire 8 livres par an, les journées sont donc bien remplies.




Quel est votre parcours et qu’est-ce qui vous a orienté vers l’édition de livres de sport ?

Je suis le fils et le petit-fils d’une famille qui a longtemps travaillé dans le monde de l’imprimerie. Mon grand-père maternel, Républicain espagnol, est venu vivre en France pour y travailler dans une imprimerie à Nevers. Mon père a lui aussi longtemps évolué dans ce milieu, comme des oncles et des cousins. J’y ai donc grandi et me suis intéressé de près et très jeune au monde de l’imprimé. Plus tard, à la faveur d’une certaine forme de filiation, je suis passé par une école de journalisme et j’ai commencé ma carrière professionnelle de journaliste (carte de presse n°76403). Puis, la vie m’a conduit à travailler aux côtés de Michel Platini lors de la coupe du Monde 1998 et j’ai ainsi mis un pied dans les grandes organisations internationales (Fifa, Uefa). Comme tout s’est fait un peu vite, et que j’avais le sentiment de ne pas avoir terminé mes études, j’ai repris le chemin de l’école vers 30 ans pour tenter le doctorat après être passé par un DESS d’édition à Paris XIII (le plus difficile en l’occurrence et celui qui forme la très grande majorité de la profession) et avant d’aller frapper à la porte de l’EHESS. Lors de mon passage chez Calmann-Lévy (entre 2004 et 2009), j’ai pu travailler sur la littérature de sport en publiant des auteurs comme François Bégaudeau, Maylis de Kerangal, Joy Sorman, Arno Bertina, Mathieu Larnaudie, etc. et c’est assez naturellement que j’ai souhaité continuer mais cette fois-ci en étant mon propre patron.


Vous publiez de plus en plus de titres et vous alternez la publication de beaux livres avec des récits plus littéraires. Pouvez-vous situer les éditions En Exergue dans le monde de l’édition du livre de sport ?

Comme je vous l’ai dit, je me limite à 8 livres par an, compte tenu de mon organisation, et c’est déjà beaucoup. L’idée est de publier deux beaux-livres chaque année et de les accompagner par des textes plus littéraires comme c’est le cas avec l’auteur Argentin, Hernan Casciari (M’en fous du foot) ou plus récemment avec Fred Poulet qui signe un premier roman (21 virages) d’une qualité exceptionnelle voire Christophe Verneyre qui est en lice sur de nombreux Prix avec son « La passion selon Saint-Étienne ». Je suis vraiment très fier de cette première année de pleine réalisation.




Comme vous l'expliquiez à l'instant, vous venez de publier plusieurs excellents livres, je pense à « M’en fous du foot » et "21 virages" qui ont retenu mon attention. Quels sont vos nouveaux titres pour 2021/2022 ?

Nous allons poursuivre le travail entamé dans la collection « La nuit d’avant », qui est comme un jalon pour la maison. Je crois beaucoup en ce projet. Le premier titre, au risque de me répéter, est formidable (21 virages) et je pense qu’il mérite encore plus que ce qu’il n’a eu pour le moment. 2022 sera donc dans la même lignée, avec quelques surprises…


Avez-vous un sujet sportif que vous aimeriez éditer : un sport, un événement, une figure ?

Oui, plein. Mais je ne vais pas vous les citer pour ne pas éveiller la curiosité de mes petits camarades (rires). Plus sérieusement, j’ai fréquenté à une certaine époque de ma vie un certain Ronaldinho, et c’est un garçon bien plus intéressant et plus profond que les simples frasques du génie footballistique qu’il a été. Il m’avait invité à Barcelone après son départ de Paris, je n’y suis jamais allé mais qui sait, maintenant qu’il a un peu plus de temps…


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