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Entretien avec Nicolas Grenier, auteur de l'anthologie littéraire "La petite reine"

Avec La Petite Reine (éditions du Volcan, 2017), c’est la seconde fois que vous proposez une anthologie de littérature sportive puisque vous aviez déjà publié aux éditions Salto (2016). Qu’est-ce qui vous a conduit à vous intéresser à la littérature à thématique sportive ?

J’ai une profonde admiration pour la littérature française, et nous avons de la chance, car nous Français avons accès au plus beau patrimoine littéraire dans l’histoire de l’Humanité. En ma qualité de poète, je suis très heureux de pouvoir rechercher des textes littéraires sur le sport, c’est une bouffée d’air frais ! La littérature sportive est toujours amusante, loin d’une littérature plus romanesque.

Quel intérêt vous a porté plus précisément vers le cyclisme, alors que vous vous définissez vous-même comme « non pratiquant » ?

Depuis le XXe siècle, chaque enfant grandit avec un sport, en même temps qu’il apprend à écrire et à compter. Le cyclisme a toujours été présent dans mon enfance. Quand on monte à vélo, c’est la possibilité d’admirer, à la campagne, les beaux paysages de la France, la Bourgogne, les Alpes et l’Auvergne… ce qui est suffisant pour avoir une vie riche et calme, loin des grandes villes.

Comment avez-vous procédé pour découvrir de telles pépites, puisque bon nombre des extraits que vous proposez étaient passés à l’oubli ? Pouvez-vous nous en dire plus sur votre méthodologie de recherche ?

Tout écrivain est un lecteur, ou a été un grand lecteur. Dans mes lectures, je prends souvent des notes, et mon esprit reste constamment en éveil, et j’aime découvrir des livres dans le hasard de la vie. Ce n’est pas un travail facile.

Quelle est, selon vous, la première apparition du vélo dans la littérature ? Quelle évolution repérez-vous dans l’écriture du cyclisme ? Existe-t-il des ruptures dans la définition du cyclisme et de ses pratiquants ?

Un jour, un écrivain trouvera peut-être le premier texte sur le cyclisme, car les archives littéraires sont plus qu’infinies. Pour l’instant, l’honneur en revient à M. Eugène Scribe que j’aurais bien aimé rencontrer, et avec un tel nom, cet écrivain a dû écrire sur tous les sujets. Enfin, pour répondre à votre dernière question, il y a autant de définition du cyclisme que de cyclistes, et ce à toutes les époques, et nous pouvons vérifier cela dans les dictionnaires.

Quel texte vous semble particulièrement marquant ?

Après mûres réflexions, j’ai beaucoup de considération pour le texte d’Ernest d’Hervilly, car il est aristocrate, tout d’abord, et rappelons que l’aristocratie - et donc le catholicisme - a construit toute la France jusqu’à aujourd’hui, et parce que cet écrivain a beaucoup d’humour. Enfin, c’est un grand nom de la littérature, mort avant la Grande Guerre, il a l’air gentil aussi, j’aurais aimé l’avoir comme ami.

Grenier Nicolas. La petite reine : une anthologie littéraire du cyclisme. Editions du Volcan, 2017.

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